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Les Amis des Musées de Niort Niort

Conférence au musée Bernard d’Agesci – « Arts sacrés, art profane : les ivoires gothiques» Le samedi 10 novembre 2018 A 15h au musée Bernard d’Agesci.

LA CONFÉRENCIÈRE :

Danielle GABORIT-CHOPIN est une historienne de l’art française.

Diplômée de l’Ecole des Chartes et de l’Ecole du Louvre elle est Conservateur général honoraire du Patrimoine et Conservateur général honoraire du Musée du Louvre où elle a mené l’ensemble de sa carrière au département des objets d’art du Musée du Louvre

Spécialiste des arts précieux, notamment de l’orfèvrerie et des ivoires médiévaux auxquels elle a consacré plusieurs publications, elle a été Commissaire de nombreuses expositions, dont, par exemple :

  • « Fastes du Gothique, le Siècle de Charles V » au Grand Palais en 1981/82,
  • « Le Trésor de Saint Denis » au Musée du Louvre, en 1991,
  • « l’Art au temps des rois maudits, Philippe le Bel et ses fils » au Grand Palais en 1998,
  • « La France Romane», au Musée du Louvre, en 2005.

 

LA CONFÉRENCE : Art sacré, art profane : Les ivoires gothiques.

 

L’art du Moyen Âge est justement perçu comme un art profondément religieux. Mais la réalité médiévale réfute la distinction établie de nos jours entre le profane et le sacré : le monde occidental médiéval était fondamentalement chrétien, dans toutes ses expressions, aussi bien religieuses que profanes, et le profane ne pouvait y être exclu du religieux.  Cette dualité est pleinement illustrée par les ivoires gothiques, dans leur diversité et leur fécondité.

Art précieux par excellence, la sculpture de l’ivoire d’éléphant a en effet connu une période particulièrement brillante aux XIIIe et XIVe siècles. Paris fut le grand centre de production et ses créations, admirées, exportées et imitées dans toute l’Europe, ont alors contribué à la prépondérance de l’art français. Bien que l’on connaisse assez mal l’organisation du travail, on sait que plusieurs “ métiers ”, notamment les peintres et les sculpteurs, étaient autorisés à travailler l’ivoire. Les œuvres (dont quelques-unes sont conservées au musée de Niort) montrent une grande diversité d’aspect, qu’il s’agisse d’ivoires religieux (statuettes en ronde bosse, figures d’applique, tabernacles, diptyques..) ou d’ivoires à sujets profanes (valves de boîte à miroir, coffrets, tablettes à écrire, gravoirs, manches de couteaux..). Quelques œuvres magistrales, chefs d’œuvre du Gothique français furent alors crées, notamment des statuettes rehaussées d’une délicate polychromie (Vierge de la Sainte-Chapelle, groupe de la Descente de croix, Vierge de Villeneuve-les-Avignon). Issus très vraisemblablement des mêmes ateliers, des œuvres profanes, illustrent avec grâce des scènes « courtoises », des jeux (Tablettes du jeu de la Grenouille) ou des romans de chevalerie (coffrets de « la châtelaine de Vergy », Histoire de Perceval), et se situent parmi les témoins les plus séduisants de l’art courtois.

 

Paris Louvre, Vierge à l’enfant paris vers 1260

Les Amis des Musées de Niort Niort

Conférence au musée Bernard d’Agesci – Samedi 25 Novembre 2017 – 15h00 : « Le trésor de Saint Denis» par Danielle GABORIT CHOPIN,

La conférence

Si le nom de l’abbaye de Saint-Denis est lié à l’histoire de France, il l’est tout autant à l’histoire de l’art médiéval. Son fastueux trésor, constitué dès l’époque mérovingienne, enrichi au cours des siècles par les dons de ses abbés, des rois et des princes, regroupait des centaines de reliquaires, vases liturgiques et profanes, objets rares et précieux, ainsi que les instruments du sacre des rois de France dont il était le gardien. Il fut le plus riche des trésors religieux français et l’un des plus célèbres d’Europe. Le temps, les guerres, la cupidité, les destructions révolutionnaires ont provoqué sa perte mais on ignore souvent qu’une centaine d’œuvres ont été préservées à la Révolution par la Commission des Monuments : elles sont aujourd’hui dispersées entre le musée du Louvre et le Cabinet des Médailles à Paris, le Museum d’histoire naturelle, le trésor de la cathédrale de Rouen, le British Museum à Londres, le Taft Museum à Cincinnati, la National Gallery of Art de Washington… Ainsi subsistent aujourd’hui quelques-unes des œuvres les plus remarquables de l’art médiéval, tels le fragment de la croix de saint Eloi, l’Aigle de Suger, la Vierge d’argent doré de la reine Jeanne d’Évreux, les « échecs de Charlemagne », ou encore « Joyeuse », l’épée du sacre des rois de France, le sceptre d’or de Charles V… Les planches de l’ouvrage de Dom Félibien, du début du XVIIIe siècle, et les descriptions précises des inventaires permettent, en reconstituant l’ensemble du trésor, de replacer ces œuvres dans leur contexte et de mieux apprécier leur importance et leur splendeur.

Aigle de Suger, Paris, Louvre

Sceptre de Charles V, Paris, Louvre

             

Aigle de Suger, détail

                                                                    

                                                                       l

La conférencière

Danielle GABORIT-CHOPIN est une historienne de l’art française.

Diplômée de l’Ecole des Chartes et de l’Ecole du Louvre elle est Conservateur général honoraire du Patrimoine et Conservateur général honoraire du Musée du Louvre où elle a mené l’ensemble de sa carrière au département des objets d’art du Musée du Louvre

Spécialiste des arts précieux, notamment de l’orfèvrerie et des ivoires médiévaux auxquels elle a consacré plusieurs publications, elle a été Commissaire de nombreuses expositions, dont, par exemple :

  • « Fastes du Gothique, le Siècle de Charles V » au Grand Palais en 1981/82,
  • « Le Trésor de Saint Denis » au Musée du Louvre, en 1991,
  • « l’Art au temps des rois maudits, Philippe le Bel et ses fils » au Grand Palais en 1998,
  • « La France Romane», au Musée du Louvre, en 2005.