Conférence au musée Bernard d’Agesci – « Le Caravage » Le mardi 16 octobre 2018 à 18h par Nicolas SAINT FARE GARNOT,

Le conférencier

Après l’obtention d’une licence d’Histoire et d’Histoire de l’Art, une Maîtrise et un DEA d’Histoire de l’Art, Nicolas Sainte Fare Garnot est nommé Conservateur du musée des hôpitaux de Paris de 1977 à 1994. Simultanément, de 1987 à 92 il est chargé de cours à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. En 1994 il est nommé Conservateur du Musée Jacquemart-André de l’Institut de France.
Chargé de la conduite de la rénovation du Musée (définition du programme de présentation et réalisation) il publie de nombreux ouvrages sur les collections du musée et assure la réalisation des expositions temporaires. De 1994 à 2006 il est professeur à l’Ecole du Louvre, titulaire de la chaire « Architecture et décor des grandes demeures » puis de la chaire « Peinture française ». Il est l’auteur de 30 publications dont un certain nombre est consacré à la peinture italienne, Tiepolo, les Primitifs italiens, le « gouvernement à travers les arts avec Marie de Medicis », Fra Angelico… Il est aussi considéré comme un spécialiste de Philippe de Champaigne.

Les adhérents des Amis des Musées de Niort et le public niortais ont déjà apprécié le talent et l’éloquence exceptionnelle de cet historien d’art à l’occasion de conférences données au Musée Bernard d’Agesci sur « les Portraits Florentins au temps des Medicis », les « Collections de l’Institut de France », et sur « la Maison Caillebotte, à Yerres ».

Nul doute, qu’à l’occasion de l’exposition présentée à Jacquemart-André sur « Caravage, amis et ennemis », il nous fasse découvrir et mieux connaître certains aspects de la peinture de ce « délinquant » génial.

La conférence : CARAVAGE, PEINTRE REVOLUTIONNAIRE OU PAS ?

A l’occasion de l’exposition Caravage présentée cet automne au musée Jacquemart-André, il est utile de revenir sur la vie et la carrière du plus grand peintre de l’époque, selon Bellori, Très vite reconnu de son vivant et toujours recherché par de nombreux commanditaires, Michel-Ange Merisi dit le Caravage n’a jamais été oublié et sa redécouverte tient plutôt de la légende que de la réalité. Il est vrai que sa vie, scandaleuse, a souvent empêché que l’on regarde ses œuvres. Ce retour à l’examen de ses compositions révèle bien des surprises : entre l’adepte de la peinture de la réalité et l’inventeur du clair-obscur, on s’aperçoit que son inspiration tire de la tradition italienne une grande part de ses innovations, mais pour cela, il faut accepter que la primauté artistique échappe à Florence et à Rome, un nouveau sacrilège !

Les musiciens, huile sur toile, 1595, Metropolitan museum of Art, New York

Le repos pendant la fuite en Egypte, 1594, huile sur toile, galerie Doria-Pamphilj, Rome

Marie-Madeleine en extase, 1606, huile sur toile, collection privée, Rome

 

Les commentaires sont fermés.